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LE MONDE DES DJINNS - Épisode 6

LE MONDE DES DJINNS - Épisode 6

Marabouts et imams-guérisseurs : la religion corrompue

juin 19, 2025
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LE MONDE DES DJINNS - Épisode 6
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Il existe un silence plus dangereux que le mensonge : celui qui enveloppe les figures sacrées, ce mutisme collectif qui, sous prétexte de respect pour la religion, laisse les imposteurs s'asseoir sur le trône de la piété. On préfère détourner les yeux, laisser le doute planer, éviter les accusations trop directes, de peur de "parler contre un homme de religion", de commettre l'irréparable. Et pourtant, ce silence a un prix. Un prix que paient des milliers de familles, des centaines de femmes, d'hommes, d'enfants perdus dans la confusion, piégés entre souffrance spirituelle réelle et mensonge soigneusement emballé dans les apparences de la dévotion.

Car aujourd'hui, ce n'est plus le sorcier aux allures inquiétantes que l'on redoute, celui des cavernes et des déserts, celui qui murmure dans les ténèbres avec des symboles impies et des rituels sanglants. Non. Celui qu'il faut craindre désormais, c'est celui qui avance à visage découvert, vêtu de blanc, un Coran à la main, quelques hadiths sur la langue, et une autorité volée sur les visages naïfs qui lui font confiance.

Ce nouveau sorcier ne se proclame plus devin, il se dit "imam", "raqy", "guérisseur par la parole d'Allah", il ne vend plus de poudres étranges dans des fioles opaques, il vend de l'huile d'olive "récitée", du musc "consacré", des incantations codées prétendument héritées de chaînes initiatiques obscures. Son monde est organisé, son discours est rodé, son théâtre est bien huilé.

Il connaît l'angoisse de ceux qui viennent à lui, il sent leur détresse dès qu'ils passent le seuil, et il sait exactement quels mots prononcer pour les plier sans brutalité. Car sa force n'est pas dans la brutalité, mais dans la subtilité de l'emprise. Il ne frappe pas, il enserre. Il ne brusque pas, il rassure. Il ne pousse pas, il attire. Il ne propose pas, il annonce. Et ce qu'il annonce, il le présente comme une certitude : le mal est là, il t'a été jeté, tu ne pourras pas t'en sortir seul, tu as besoin de lui, et de personne d'autre.

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