LE MONDE DES DJINNS - Épisode 5

Sorcellerie familiale : la maison devient un champ de guerre

Il y a des foyers où l’on entre et tout est paisible. Même si les meubles sont simples, même si la cuisine est modeste, même si les enfants crient et que les murs sont fins, on sent quelque chose de stable. Une lumière sans lampe. Une tranquillité inexplicable.

Et il y a d’autres maisons… où l’on ne reste pas. Où l’on se sent oppressé. Où les murs pèsent sur les épaules. Où le silence fait plus de bruit qu’un cri. Ces maisons-là ne sont pas abandonnées. Elles sont habitées, par des tensions, des soupirs, des regards qui tuent. Et parfois… par bien pire.

Car il existe un phénomène redouté, ignoré, et pourtant tristement courant : la sorcellerie familiale. Pas la sorcellerie contre une personne. Pas le sihr de séparation entre un homme et sa femme. Mais un sihr qui vise la maison elle-même. Les murs. Les nuits. Les âmes. Une sorcellerie qui transforme un lieu de sécurité en champ de bataille permanent.

Les anciens l’appelaient le poison du foyer. Et ils savaient que lorsqu’il entrait dans une maison, rien n’y survivait intact.

L’origine anodine du mal

Tout commence souvent par un détail banal. Un couple qui se dispute plus que d’habitude. Des enfants qui pleurent sans raison. Un sentiment de fatigue inexplicable. Des nuits agitées. Des bruits dans les murs. Des objets qui tombent. Puis, avec le temps, le malaise devient normal. Les gens s’habituent. Ils disent : "C’est la routine", "C’est comme ça la vie à deux", "Les enfants sont durs". Personne ne s’interroge. Personne ne lève le voile.