Me croirais-tu si je te disais que les sensations et les émotions sont des créatures ou des êtres à part entière ? C’est une idée étrange, n’est-ce pas ? Bien sûr que ça l’est, car nous sommes au pays des merveilles. Cela pourrait même être la plus étrange des merveilles du terrier du lapin. Alors, je t’en prie, prête-moi bien attention, car notre prochain voyage pourrait ressembler à un labyrinthe sans lien apparent. Pourtant, il pourrait être plus cohérent que tu ne l’imagines.
La psychologie définit les sensations et les émotions comme des réponses directes aux stimuli transmis au système nerveux par les sens. C’est la première étape qui mène à la perception, où le cerveau traite ces stimuli et les transforme en concepts et en significations, ce qui entraîne une réaction physique et psychologique dépendant de l'intensité du stimulus. Cette définition rejoint celle des neurosciences, qui considèrent les sensations et les émotions comme résultant de l’interaction des nerfs avec des stimuli extérieurs ou intérieurs.
Le système nerveux reçoit les stimuli via des récepteurs sensoriels, comme les yeux ou les oreilles, et les transmet au cerveau pour traitement et interprétation. Sur le plan philosophique, les sensations et les émotions font partie de l’expérience subjective de l’individu. Les philosophes divergent quant à leur nature, en particulier sur leur relation avec la conscience et la perception, et sur la manière dont elles interagissent avec la réalité extérieure. Certains pensent qu'elles reflètent la réalité telle qu’elle est, tandis que d'autres soutiennent qu’elles ne reflètent pas correctement la vérité, mais sont influencées par des facteurs mentaux et psychologiques.
Il convient de noter que les sensations diffèrent des émotions. Les sensations sont liées au monde extérieur et naissent en nous à la suite de stimuli ou de facteurs externes transmis par les sens, comme voir une lumière vive ou entendre un son fort, ou encore des sensations internes, telles que la faim ou la soif. Les émotions, quant à elles, sont des réponses psychologiques et émotionnelles plus complexes, nécessitant une interprétation cognitive plus profonde, telles que la joie, la tristesse, l’amour ou la haine.
Bien, après tout ce discours scientifique et philosophique sur les émotions et les sensations en tant que réactions naturelles produites par le réseau nerveux, comment pouvons-nous affirmer qu’elles sont des créatures ou des êtres ? Comment ignorer la pensée scientifique et philosophique et se tourner vers une pensée fantastique ?
En réalité, ce que tu considères comme une pensée scientifique n’a jamais fourni de définition de l’essence des sensations et des émotions, mais s’est contenté de les décrire, tout comme les physiciens décrivent la gravité comme une courbure de l’espace-temps, l’étudient et la mesurent, sans vraiment savoir ce qu’elle est. Ce que tu perçois comme une pensée fantastique pourrait, une fois l’image complète révélée, te faire changer d’avis. Voir cette image nécessite de la lumière. Alors, sais-tu ce qu’est la lumière ?
La lumière est l’un des phénomènes physiques les plus importants dans notre monde. Elle fait partie du spectre électromagnétique visible à l’œil humain. En d’autres termes, il s’agit de champs électriques et magnétiques oscillants, constitués de petites unités appelées photons. Ces photons ont une double nature : parfois ils se comportent comme une onde, par leur propagation, réflexion, réfraction et interférence, et parfois ils agissent comme des particules. Voilà la définition scientifique simple de la lumière.
Et sais-tu ce qu’est l’obscurité ? Scientifiquement, l’obscurité est définie comme l’absence ou le manque de lumière. En d’autres termes, ce n’est pas une entité ou une matière indépendante, mais simplement une absence ou une diminution de rayonnement électromagnétique dans le spectre lumineux visible. L’obscurité n’est pas composée de petites unités, mais résulte de l’absence de photons lumineux. C’est pourquoi nous ne pouvons pas étudier l’obscurité, car elle n’existe tout simplement pas.
Cependant, la réalité nous montre que l’obscurité existe, bien qu’elle ne nous permette pas de l’étudier, à l’instar de l’éther ou des mathématiques du vortex. Certaines sciences et connaissances, qui libèrent l’être humain de l’illusion de la matrice diabolique, sont simplement interdites à l’étude pour l’homme ordinaire. Elles lui permettent de prendre conscience de la grandeur de cet univers, lequel ne peut être le fruit du hasard ou de la futilité, mais est l’œuvre d’un Dieu suprême, ayant organisé le mouvement, la vie et le destin de chaque particule.
Revenons maintenant à la question de l’obscurité. Ce que nous savons de l’obscurité, c’est qu’elle n’est pas absolue, mais relative. Il peut s'agir d’une obscurité partielle selon la quantité de lumière présente. Il existe aussi une forme d’obscurité que nous pourrions appeler : l’obscurité transparente, ou l’ombre. De toute évidence, l’ombre apparaît lorsque la lumière est bloquée par un objet. En d'autres termes, la lumière est une condition nécessaire à l'existence de l'ombre. Ainsi, dans l’obscurité, il n’y a pas d’ombre.
Alors, pourquoi Dieu a-t-il dit : « N’as-tu pas vu comment ton Seigneur a étendu l’ombre, et s’il l’avait voulu, il l’aurait rendue immobile ? Puis, Nous avons fait du soleil son guide. » Bien que le sens apparent de ce verset fasse référence au changement de la position et de la longueur de l’ombre au cours de la journée en fonction du mouvement du soleil dans le ciel, le contexte renferme une interprétation énigmatique.